Trois défaites en huit journées en L1 et un mauvais début de parcours en Europa League, avec un point sur six. Il n’en fallait pas plus pour critiquer Rudi Garcia sur ses choix en matière de mercato, avec les arrivées de Duje Caleta-Car, Nemanja Radonjic et Kevin Strootman.Mais il ne faut pas oublier que, malgré des débuts compliqués, le croate et le serbe restent des grands espoirs du football européens, suivis tous deux par le FC Séville dont les choix en matière de transferts se sont souvent avérés judicieux. Ainsi, il leur faut laisser le temps de s’acclimater à Marseille, avec son atmosphère et sa culture footballistique atypique, et à un championnat bien plus exigeant que leur précédent club, avec des caractéristiques différentes.
Caleta-Car découvre une autre culture footbalistique...
Prenons le cas de Caleta-Car, transfuge de Salzbourg, en Autriche. Dans son ancien club, il était confronté à peu d’équipes ayant le niveau Ligue 1, où seuls Salzbourg, Sturm Graz et les deux clubs de Vienne (Austria et Rapid) auraient leurs place. De plus, les attaquants autrichiens sont davantage dans le style « Mitroglou », c’est à dire des n°9 jouant davantage en pivot, alors qu’en Ligue 1, ceux-ci sont plutôt des joueurs rapides. Et pour un joueur lent comme Caleta-Car, le changement de type d’adversaire direct sur le terrain peut expliquer en partie son mauvais début de saison. A lui de rectifier le tir au cours de ces prochaines semaines pour devenir le parfait complément d’Adil Rami (ou Boubacar Kamara) dans la charnière olympienne.
…Radonjic doit digérer un début de saison intense…
Le cas est à peu près similaire pour Nemanja Radonjic: Lui aussi découvre un nouveau championnat en quittant sa Serbie natale à la fin du mois d’août, après, ne l’oublions pas, avoir contribué au retour de l’Etoile Rouge de Belgrade en Ligue des Champions après 27 ans d’absence. Soit probablement un moment fort de sa carrière lorsque l’on connait l’atmosphère électrique régnant à Belgrade. Il faut donc qu’il digère cette première campagne européenne au cours de sa saison. Et cela prendra du temps. Espérons que l’on lui laisse. Car pour l’avoir observé de près lors du match à Lille, nous pouvons vous certifier qu’il a bel et bien un bon potentiel. Bien caché pour l’instant, nous l’admettons. Mais il l’a.
… Et Strootman n’est pas le seul cadre à connaitre des débuts délicats dans son nouveau club
Reste le cas Strootman: En théorie, il aurait du s’acclimater rapidement. De par son expérience, d’une part. De sa connaissance de Rudi Garcia d’autre part. Mais cela n’est pas toujours aussi simple, et lui aussi a besoin d’un temps d’adaptation, lui qui a quitté Rome (avec regrets) il y a 40 jours. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler des débuts de deux joueurs qu’il côtoie actuellement sur le terrain: Luiz Gustavo et Dimitri Payet (à son retour de West Ham). En effet, le Brésilien, adulé aujourd’hui à Marseille, a connu des premiers matchs compliqués, jusqu’à ce match à Nice le 1er octobre 2017, pour le compte de la 8ème journée de L1. Le tout en ayant fait la préparation intégrale avec l’OM. Quant à l’international français, il a mis quasiment un an à retrouver son meilleur niveau suite à sa signature, alternant entre surpoids et blessures. Et pourtant, aujourd’hui, il s’agit du capitaine incontesté et incontestable de notre OM. Alors, essayons de se souvenir de ces exemples pour soutenir le néerlandais, en ne le remettant pas si rapidement en question. Pour le bien du club.